Saviez vous qu'une vaste étude (comprenant 616 femmes) avait été faite pour chiffrer l'impact de l'accompagnement des accouchements par les doulas, sur le nombre d'interventions médicales ? Je vous propose aujourd'hui l'étude de Houston, traduite du livre de Pam England "Birthing from within". Pour étudier l'impact des doulas, une vaste étude a été menée à l'hôpital Jefferson Davis de Houston, au Texas. Dans l'étude de Houston, toutes les mères étaient des mères accouchant pour la première fois. Il y avait 412 femmes assignées au hasard à l'un des deux groupes. Le premier groupe (212 mères) s'est vu attribuer une doula active, dont le soutien incluait du contact physique, des suggestions et des encouragements verbaux. Les 200 mères du deuxième groupe s'est vu attribuer une doula qui s'est assise tranquillement dans un coin et a pris des notes tout au long du travail, mais n'a pas touché ni parlé à la mère. Le groupe de contrôle était composé de 204 femmes qui ont accouché à l’hôpital sans doula. Leurs interventions à la naissance et leurs résultats ont été comparés à ceux des deux groupes assistés par les doulas. Ce tableau résume les résultats: Quelques points à connaître pour comprendre : De par sa compréhension du processus physiologique de l'accouchement, la doula veillera à ce que les besoins essentiels de la mère soient remplis : besoin de sécurité, de pénombre, de chaleur, d'intimité, de calme, de non stimulation de son cerveau "logique" ... Le besoin de sécurité peut d'ailleurs se construire dès les rendez-vous prénataux (mais ce n'est pas l'objet de l'étude), en considérant les facteurs comme le choix du lieu d'accouchement, le travail sur les peurs , etc. Le jour J de par son soutien émotionnel et ses outils de "gestion" de la douleur, la mère aura plus de facilité à lâcher prise et à plonger dans son accouchement, et notamment dans la douleur de celui ci sans se sentir menacée par cette dernière. Ceci diminuera le recours à la péridurale qui est souvent le point de départ des autres interventions à cause de sa tendance à ralentir le travail. Le plus surprenant est peut être l'impact de la doula qui n'est pas intervenue. Sa seule présence a contribué aux facteurs cités ci-dessus. On néglige souvent l'impact du "continuum". En effet, lors d'accouchements en maternité, il n'est pas rare que l'équipe change en cours de travail, et il est peut commun que la sage femme ait suffisamment de disponibilité pour accompagner la mère en continu tout au long. La doula n'est pas employée par l'hôpital, elle n'a pas d'autres obligations que de soutenir le couple et n'aura donc que très rarement à quitter la pièce. De plus, la présence calme d'une professionnelle expérimentée, dont les gestes et paroles ne traduisent aucune urgence ou stress apporte une sécurité non-négligeable au couple qui ressent logiquement que, malgré son intensité, ce qu'ils traversent n'a rien d'anormal ou d'inquiétant.
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Avril 2022
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