Accompagner et soutenir une femme qui accouche : Un guide audio à destination des partenaires25/3/2020 Accompagner et soutenir pendant l'accouchement, c'est un challenge de taille dans un système qui peine à s'adresser aux partenaires. Un folie lorsqu'on sait que ce même système ne permet pas à nos sages femmes hospitalières de rester auprès de leur patiente tout au long de l'accouchement : plusieurs patientes à gérer, paperasse, changements de garde ... Heureusement les femmes peuvent s'entourer. D'une doula par exemple, mais ce n'est pas l'objet de cet article. Ici je veux parler des partenaires ! Il y a encore peu de temps, les partenaires attendaient dans le couloir la naissance de leur bébé. Les femmes étaient accompagnées par une autre femme qui avait déjà accouché : mère, sœur, amie ... Aujourd'hui les mentalités ont changé et on veut faire une place à cette nouvelle génération de partenaires. Sans vraiment leur demander leur avis ni leur donner les moyens d'ailleurs. J'ai une pensée pour ces hommes qui voudraient laisser leur place sans oser le dire. (osez le dire ! vous avez le droit !)
Dans ce contexte de crise sanitaire,où être accompagnés par une doula n'est même plus une option, où l'accès à certaines ressources est limité, je vous offre ce guide qui j'espère vous donnera la confiance de vous connecter à toutes vos ressources. Bonne écoute ! Accéder au guide : |
La perspective d’accoucher d’un bébé en siège peut effrayer certaines mamans et parfois même le personnel soignant s’il n’y est pas habitué. Généralement, les bébés se mettent en position céphalique (tête en bas) autour de 30-32 semaines. Si dans les semaines qui suivent bébé ne se tourne pas, il est possible que le personnel soignant vous propose une version manuelle externe, qui consiste en une manipulation du bébé à travers la paroi abdominale de la mère. A terme (à partir de 37 semaines), environ 3 à 4% des bébés sont en siège. |
A savoir tout de même qu'un accouchement par voie basse est possible en siège, l'HAS (Haute Autorité de la Santé) ne préconise pas de césarienne systématique dans ce cas de figure. discutez-en avec l'équipe médicale!
Pourquoi bébé est-il en siège ?
Etant donné que la gravité invite la tête (partie la plus lourde) du bébé vers le bas, on est en droit de se poser la question. Il existe de nombreuses raisons, mais en voici quelques unes :
Mais très souvent il s’agit des ligaments et muscles utérins qui sont soit trop serrés soit asymétriques (ou les deux), causant des déséquilibres dans le bassin et le sacrum. Nous allons aborder quelques solutions ci-dessous.
Alors que faire ?
Au quotidien, travailler sur la mobilité du bassin et la gravité avec une activité physique (marche, yoga prénatal…). J’en parle sur cet article.
Il existe également des postures, que j’ai détaillées dans d’autres articles :
Pourquoi bébé est-il en siège ?
Etant donné que la gravité invite la tête (partie la plus lourde) du bébé vers le bas, on est en droit de se poser la question. Il existe de nombreuses raisons, mais en voici quelques unes :
- la position du placenta peut gêner la position tête en bas ou la capacité au bébé de se retourner
- un cordon court, ou un cordon enroulé autour du bébé
- Des muscles abdominaux très tendus, avec un niveau de liquide amniotique un peu bas
- Des muscles abdominaux très distendus, après de nombreuses grossesses par exemple
Mais très souvent il s’agit des ligaments et muscles utérins qui sont soit trop serrés soit asymétriques (ou les deux), causant des déséquilibres dans le bassin et le sacrum. Nous allons aborder quelques solutions ci-dessous.
Alors que faire ?
Au quotidien, travailler sur la mobilité du bassin et la gravité avec une activité physique (marche, yoga prénatal…). J’en parle sur cet article.
Il existe également des postures, que j’ai détaillées dans d’autres articles :
- Pour commencer, la technique de l’écharpe vous aidera à relâcher les muscles et ligaments avant d’enchaîner sur les autres postures.
- La posture de l'inversion en avant va temporairement créer de l’espace dans le bas de l’utérus. Vous pouvez l’effectuer 3 fois par jour, suivie de la posture de l’inclinaison sur le dos tête en bas que je vous décris ci dessous.
A qui s'adresse cette posture ? Aux futures mamans dont le bébé est toujours en siège après 30 semaines. Attention à ne jamais pratiquer cette posture si votre bébé a la tête en bas!
Comment faire?
Utilisez une planche large ou une table à repasser (ou même une pile de coussins), et inclinez la en mettant une extrémité sur un canapé par exemple. Assurez vous qu’elle est bien stable et ne glisse pas.
Installez vous sur le dos la tête en bas avec un coussin sous votre cou pour plus de confort.
Vous pouvez voir une maman s’installer ici :
Comment faire?
Utilisez une planche large ou une table à repasser (ou même une pile de coussins), et inclinez la en mettant une extrémité sur un canapé par exemple. Assurez vous qu’elle est bien stable et ne glisse pas.
Installez vous sur le dos la tête en bas avec un coussin sous votre cou pour plus de confort.
Vous pouvez voir une maman s’installer ici :
Alternativement, vous pouvez utiliser un ballon comme sur cette vidéo. Mais la position est inconfortable pour le cou et vous risquez de tenir la posture moins longtemps :
A quelle fréquence : 1 à 3 fois par jour
Combien de temps : 5 à 10 minutes au début, jusqu’à tenir une vingtaine de minutes
Contre indications : Si le bébé a la tête en bas ! Attention, dans ce cas il pourrait se mettre en siège !
Si cela ne suffit pas, vous pouvez vous adresser par exemple à un ostéopathe ou un acupuncteur dont les méthodes semblent avoir également de bons résultats. Sachez aussi que si ces postures n'ont pas suffit à faire tourner votre bébé, les chances de succès d'une version manuelle externe s'en trouvent quand même améliorées!
Pour aller plus loin, consultez la page de cette posture sur le site SpinningBabies.com
Et si l’approche du positionnement optimal du bébé vous intéresse, je propose des ateliers sur ce thème. Ces ateliers peuvent se faire en présentiel et éventuellement en visio-conférence. Plus d'infos sur la page dédiée.
La Manteada est une technique mexicaine largement diffusée par Spinning Babies, qui permet à l'aide d'une longue écharpe de relaxer les ligaments utérins et muscles abdominaux dans une optique de confort, de relaxation et d'aide au positionnement du bébé.
C'est une technique que l'on peut utiliser pendant la grossesse et pendant le travail.
A quelle fréquence ? Tous les jours si vous le souhaitez ! Sinon une fois par semaine, ou lors de vos rendez vous avez votre doula ou sage-femme. En début de travail également, entre les contractions.
Si bébé est mal positionné, vous pouvez commencer avec cette technique pour relaxer les muscles et ligaments avant de passer aux autres postures.
Combien de temps ? Jusqu’à ce que les bras de votre partenaire soient fatigués :)
C'est une technique que l'on peut utiliser pendant la grossesse et pendant le travail.
A quelle fréquence ? Tous les jours si vous le souhaitez ! Sinon une fois par semaine, ou lors de vos rendez vous avez votre doula ou sage-femme. En début de travail également, entre les contractions.
Si bébé est mal positionné, vous pouvez commencer avec cette technique pour relaxer les muscles et ligaments avant de passer aux autres postures.
Combien de temps ? Jusqu’à ce que les bras de votre partenaire soient fatigués :)
Comment faire ?
🌻 La future maman se place à genoux et relaxe le haut de son corps sur un ballon de grossesse, un canapé ...
🌻 La personne qui l'aide enveloppe son ventre tout entier avec l'écharpe, et se place derrière elle en tenant les extrémités de l'écharpe un peu comme les rênes d'un cheval.
🌻 Avec douceur, elle soulève le ventre pour soutenir le poids du bébé, et fait de petits mouvements avec ses mains pour détendre et faire presque vibrer le ventre.
🌻 A la fin, arrêter graduellement puis relâchez le poids du ventre.
Contre-indications :
Voici une petite vidéo pour rendre la technique plus parlante, visiblement filmée lors d’une session de formation de doulas :
🌻 La future maman se place à genoux et relaxe le haut de son corps sur un ballon de grossesse, un canapé ...
🌻 La personne qui l'aide enveloppe son ventre tout entier avec l'écharpe, et se place derrière elle en tenant les extrémités de l'écharpe un peu comme les rênes d'un cheval.
🌻 Avec douceur, elle soulève le ventre pour soutenir le poids du bébé, et fait de petits mouvements avec ses mains pour détendre et faire presque vibrer le ventre.
🌻 A la fin, arrêter graduellement puis relâchez le poids du ventre.
Contre-indications :
- Menace de fausse couche, ou antécédents de fausses couches tardives
- Placenta antérieur : y aller très doucement ou ne pas le faire du tout selon votre intuition et les recommandations de votre médecin.
- Douleurs des ligaments ronds (ceux situés près de la symphyse pubienne, sur les côtés) car la manœuvre pourrait créer des spasmes douloureux.
Voici une petite vidéo pour rendre la technique plus parlante, visiblement filmée lors d’une session de formation de doulas :
Pour aller plus loin, consultez la page consacrée à cette technique sur le site SpinningBabies.com
Si vous me croisez sur les réseaux sociaux ou me lisez régulièrement, vous savez que j'aime beaucoup l'approche développée par Spinning Babies. Si vous lisez l'anglais, je vous recommande chaleureusement de visiter leur site qui est une mine d'informations très exhaustives. Malheureusement il existe très peu de ressources en Français autour de Spinning Babies. Je vous propose donc ici une des postures qu'ils recommandent très souvent : Forward Leaning Inversion, ou l'inversion en avant.
A qui s'adresse cette posture ?
Elle s'adresse à toutes les futures mamans, quelque soit l'avancée de la grossesse. Cette posture fait de la place dans le bas de l’utérus et aide les bébés à se positionner. Pratiquée régulièrement, elle équilibre les ligaments qui soutiennent l'utérus. Un côté peut être plus court que l'autre, (suite à une chute, un défaut postural, un accident de la route, etc.) créant un déséquilibre. Ce déséquilibre peut influer sur la posture du bébé et son engagement dans le bassin pour l'accouchement.
Contrairement à certaines idées reçues elle est bénéfique pour tous les bébés quelque soit leur présentation, et pas seulement ceux en siège.
Comment faire?
- S’installer à genoux sur le rebord d’un canapé
- Descendre et s’appuyer sur le sol avec ses mains puis ses avant-bras (faites vous aider si besoin) - prenez bien votre temps pour ne pas risquer de tomber.
- Joignez vos mains et gardez les coudes écartés
- Laissez votre tête pendre avec l’action de la gravité, ne la posez pas au sol ou sur vos mains.
- Garder le dos droit pour créer encore plus d’espace (optionnel)
- Détendez bien votre ventre
- Après 3 respirations, remontez sur vos mains puis en position à genoux. Faites vous aidez si besoin.
- Ne vous asseyez pas sur vos pieds, restez grande et prenez 2 respirations dans cette position
Combien de temps : Environ 30 secondes ou 3 respirations (remontez avant si vous ressentez un vertige)
A quelle fréquence : une fois par jour
Contre indications : hypertension artérielle ou autre risque d'AVC, douleurs utérines dont la cause n’est pas identifiée, problèmes de placenta (dont saignements), large excès de liquide amniotique.
Avec une pratique quotidienne, la sensation de tête lourde devrait s’estomper en quelques jours. Ecoutez votre corps et votre intuition, ne forcez pas.
Si vous êtes dans votre 3ème trimestre et n’avez pas encore l’habitude, vous pouvez commencer sur une surface moins haute que celle du canapé.
Pour aller plus loin, consultez la page de cette posture sur le site SpinningBabies.com
Crédit photo www.larbredevie.eu
Bébé postérieur, antérieur, dos à gauche, dos à droite .... Vous a ton sensibilisé au cours de votre grossesse à la position ou présentation de votre bébé ? La présentation du bébé est vérifiée à l'échographie du 3ème trimestre. Si votre bébé ne se présente pas tête en bas, il vous sera proposé de refaire un contrôle plus tard. |
Mais saviez-vous que même tête en bas, il existe des nuances qui influent sur la durée de l'accouchement, et même sur la douleur ressentie ?
Dos vers l'avant - gauche : une position idéale
Dos vers l'avant - gauche : une position idéale
Pourquoi ? L'utérus n'est pas exactement symétrique, et bébé va littéralement se faufiler dans votre bassin au cours du travail. Il devra effectuer une rotation pour trouver l'angle d'entrée où il aura le plus de place.
La rotation se fera avec l'aide des contractions. Selon sa position de départ, cela prendra plus ou moins de temps et influera par conséquent sur la durée du travail. |
Surtout si maman est immobilisée (dans le cas d'une forte péridurale par exemple), bébé peut avoir du mal à trouver son chemin, et peut s’engager d’une manière qui rend les choses compliquées. Par exemple, bébé peut présenter sa tête de manière défléchie présentant un périmètre crânien plus élevé que lors d'une présentation tête fléchie.
Ceci peut rendre la descente plus lente, plus pénible, et il peut être nécessaire d'intervenir médicalement (extraction instrumentale (ventouse, forceps), épisiotomie, césarienne...).
De plus, lorsque bébé a son dos contre le dos de sa mère, son crâne va frotter contre le bas de la colonne vertébrale qui est riche en terminaisons nerveuses, créant ainsi inconfort et douleurs en fin de grossesse et pendant le travail: les fameuses contractions dans les reins.
Attention ! De nombreux bébés dont la présentation en fin de grossesse n'est pas idéale font leur rotation pendant le travail (ou juste avant) sans complications. Il ne s'agit pas de s'alarmer, car si vous gardez une bonne mobilité votre corps et votre bébé feront le reste instinctivement. On parle ici principalement de mesures de confort pendant le travail et non de risques.
Comment aider bébé à adopter une bonne position au cours de la grossesse ?
Il existe des techniques pour créer de l'espace dans l'utérus pour aider bébé à adopter une position optimale. Ces techniques peuvent aider les bébés en siège et transverse à se positionner tête en bas, mais aident aussi les bébés à prendre cette fameuse position optimale une fois la tête en bas.
Quelques minutes par jour (ou quelques fois pendant la semaine) en fin de grossesse suffisent souvent à influencer la position du bébé positivement, donnant plus de probabilités pour un accouchement plus court et moins pénible !
Quelques conseils au quotidien :
De la marche régulière mettra du mouvement dans le bassin, qui allié à la gravité de la position debout favorisera une position optimale.
Les positions sur le dos, ou semi-allongée (exemple : sur le canapé) favorisent la position postérieure (dos de bébé contre votre dos) que l'on cherche justement à éviter. Préférer les positions qui font de la place dans l'utérus, avec le ventre vers l'avant : couchée sur le côté, assise penchée légèrement vers l'avant ...
De plus, lorsque bébé a son dos contre le dos de sa mère, son crâne va frotter contre le bas de la colonne vertébrale qui est riche en terminaisons nerveuses, créant ainsi inconfort et douleurs en fin de grossesse et pendant le travail: les fameuses contractions dans les reins.
Attention ! De nombreux bébés dont la présentation en fin de grossesse n'est pas idéale font leur rotation pendant le travail (ou juste avant) sans complications. Il ne s'agit pas de s'alarmer, car si vous gardez une bonne mobilité votre corps et votre bébé feront le reste instinctivement. On parle ici principalement de mesures de confort pendant le travail et non de risques.
Comment aider bébé à adopter une bonne position au cours de la grossesse ?
Il existe des techniques pour créer de l'espace dans l'utérus pour aider bébé à adopter une position optimale. Ces techniques peuvent aider les bébés en siège et transverse à se positionner tête en bas, mais aident aussi les bébés à prendre cette fameuse position optimale une fois la tête en bas.
Quelques minutes par jour (ou quelques fois pendant la semaine) en fin de grossesse suffisent souvent à influencer la position du bébé positivement, donnant plus de probabilités pour un accouchement plus court et moins pénible !
Quelques conseils au quotidien :
De la marche régulière mettra du mouvement dans le bassin, qui allié à la gravité de la position debout favorisera une position optimale.
Les positions sur le dos, ou semi-allongée (exemple : sur le canapé) favorisent la position postérieure (dos de bébé contre votre dos) que l'on cherche justement à éviter. Préférer les positions qui font de la place dans l'utérus, avec le ventre vers l'avant : couchée sur le côté, assise penchée légèrement vers l'avant ...
La posture de l'inversion en avant (Forward Leaning Inversion en Anglais), que je détaille dans cet article. 30 secondes par jour suffisent à créer de l'espace dans l'utérus et à promouvoir l'équilibre des ligaments. Elle est vraiment efficace !
La technique de l'écharpe, ou "Manteada", une technique mexicaine qui vise à relâcher les ligaments utérins et muscles abdominaux à l'aide d'un foulard. Pour ne rien gâcher c'est très, très agréable ! Voir l'article complet ici.
La pratique du Yoga Prénatal peut être bénéfique si votre instructeur est sensibilisé à l'approche de la position du bébé. Dans tous les cas, les étirements spécifiques seront là pour créer de l'espace et rééquilibrer le corps.
Et si vous souhaitez aller plus loin, je propose des ateliers sur ce thème. Ces ateliers peuvent se faire en présentiel ou éventuellement en visio-conférence. Plus d'infos sur la page dédiée.
Alternativement, le site Spinning Babies (en anglais) offre de nombreuses ressources pour influencer la position du bébé pendant la grossesse, et aider à la progression pendant le travail.
La technique de l'écharpe, ou "Manteada", une technique mexicaine qui vise à relâcher les ligaments utérins et muscles abdominaux à l'aide d'un foulard. Pour ne rien gâcher c'est très, très agréable ! Voir l'article complet ici.
La pratique du Yoga Prénatal peut être bénéfique si votre instructeur est sensibilisé à l'approche de la position du bébé. Dans tous les cas, les étirements spécifiques seront là pour créer de l'espace et rééquilibrer le corps.
Et si vous souhaitez aller plus loin, je propose des ateliers sur ce thème. Ces ateliers peuvent se faire en présentiel ou éventuellement en visio-conférence. Plus d'infos sur la page dédiée.
Alternativement, le site Spinning Babies (en anglais) offre de nombreuses ressources pour influencer la position du bébé pendant la grossesse, et aider à la progression pendant le travail.
Saviez vous qu'une vaste étude (comprenant 616 femmes) avait été faite pour chiffrer l'impact de l'accompagnement des accouchements par les doulas, sur le nombre d'interventions médicales ?
Je vous propose aujourd'hui l'étude de Houston, traduite du livre de Pam England "Birthing from within".
Pour étudier l'impact des doulas, une vaste étude a été menée à l'hôpital Jefferson Davis de Houston, au Texas. Dans l'étude de Houston, toutes les mères étaient des mères accouchant pour la première fois. Il y avait 412 femmes assignées au hasard à l'un des deux groupes.
Le premier groupe (212 mères) s'est vu attribuer une doula active, dont le soutien incluait du contact physique, des suggestions et des encouragements verbaux. Les 200 mères du deuxième groupe s'est vu attribuer une doula qui s'est assise tranquillement dans un coin et a pris des notes tout au long du travail, mais n'a pas touché ni parlé à la mère. Le groupe de contrôle était composé de 204 femmes qui ont accouché à l’hôpital sans doula. Leurs interventions à la naissance et leurs résultats ont été comparés à ceux des deux groupes assistés par les doulas. Ce tableau résume les résultats:
Je vous propose aujourd'hui l'étude de Houston, traduite du livre de Pam England "Birthing from within".
Pour étudier l'impact des doulas, une vaste étude a été menée à l'hôpital Jefferson Davis de Houston, au Texas. Dans l'étude de Houston, toutes les mères étaient des mères accouchant pour la première fois. Il y avait 412 femmes assignées au hasard à l'un des deux groupes.
Le premier groupe (212 mères) s'est vu attribuer une doula active, dont le soutien incluait du contact physique, des suggestions et des encouragements verbaux. Les 200 mères du deuxième groupe s'est vu attribuer une doula qui s'est assise tranquillement dans un coin et a pris des notes tout au long du travail, mais n'a pas touché ni parlé à la mère. Le groupe de contrôle était composé de 204 femmes qui ont accouché à l’hôpital sans doula. Leurs interventions à la naissance et leurs résultats ont été comparés à ceux des deux groupes assistés par les doulas. Ce tableau résume les résultats:
Quelques points à connaître pour comprendre :
De par sa compréhension du processus physiologique de l'accouchement, la doula veillera à ce que les besoins essentiels de la mère soient remplis : besoin de sécurité, de pénombre, de chaleur, d'intimité, de calme, de non stimulation de son cerveau "logique" ... Le besoin de sécurité peut d'ailleurs se construire dès les rendez-vous prénataux (mais ce n'est pas l'objet de l'étude), en considérant les facteurs comme le choix du lieu d'accouchement, le travail sur les peurs , etc.
Le jour J de par son soutien émotionnel et ses outils de "gestion" de la douleur, la mère aura plus de facilité à lâcher prise et à plonger dans son accouchement, et notamment dans la douleur de celui ci sans se sentir menacée par cette dernière. Ceci diminuera le recours à la péridurale qui est souvent le point de départ des autres interventions à cause de sa tendance à ralentir le travail.
Le plus surprenant est peut être l'impact de la doula qui n'est pas intervenue. Sa seule présence a contribué aux facteurs cités ci-dessus. On néglige souvent l'impact du "continuum". En effet, lors d'accouchements en maternité, il n'est pas rare que l'équipe change en cours de travail, et il est peut commun que la sage femme ait suffisamment de disponibilité pour accompagner la mère en continu tout au long. La doula n'est pas employée par l'hôpital, elle n'a pas d'autres obligations que de soutenir le couple et n'aura donc que très rarement à quitter la pièce. De plus, la présence calme d'une professionnelle expérimentée, dont les gestes et paroles ne traduisent aucune urgence ou stress apporte une sécurité non-négligeable au couple qui ressent logiquement que, malgré son intensité, ce qu'ils traversent n'a rien d'anormal ou d'inquiétant.
Les recommandations officielles évoluent au fur et à mesure des études et des années. Mais parfois les protocoles sont bien ancrés dans les structures et les changements prennent du temps à se mettre en place.
Ici je vous parle du clampage tardif du cordon ombilical. Malgré des recommandations officielles claires à ce sujet, il n’est pas systématique dans toutes maternités. Si vous souhaitez un clampage tardif pour votre bébé, n’hésitez pas à en parler lors de vos rendez-vous prénataux.
Recommandations de l'OMS
"Un clampage tardif du cordon ombilical (environ une à trois minutes après la naissance) est recommandé pour toutes les naissances pendant que l’on commence simultanément à dispenser les soins essentiels au nouveau-né.
Un clampage précoce du cordon (moins d’une minute après la naissance) n’est pas recommandé à moins que le nouveau-né ne s’asphyxie et ne doive être transporté en réanimation."
En cas de césarienne
D’après l'OMS encore, la césarienne n’est pas une contre-indication intrinsèque au clampage tardif. Mais dans les faits, je n’ai jamais rencontré de femme césarisée à qui on l’ait accordé. Le personnel soignant est frileux quant aux risques d’infection et préfère généralement que l’ouverture soit recousue au plus vite.
Le Dr Alan Greene a écrit : Au moment de sa naissance, ⅓ du sang du bébé est en dehors de son corps. Si l’on retarde le clampage de 90 secondes, il reçoit 60% de sang supplémentaire. Il reçoit suffisamment de fer pour l’année à venir. Il reçoit des globules blancs pour combattre les infections. Il reçoit des anticorps. Il reçoit des cellules souches pour l’aider à réparer son organisme.
Vous vous êtes peut être déjà demandé comment faire la part des choses lorsque l’on vous propose un examen médical, au cours ou en dehors de la grossesse.
BRAIN est un outil tout simple que je propose systématiquement aux parents, généralement lorsque l’on évoque le projet de naissance et les interventions médicales autour de l’accouchement.
Cet outil vous permet de prendre des décisions éclairées pendant la grossesse, la naissance, le post-partum et même pour l’éducation des enfants. C’est une approche logique pour peser le pour et le contre parmi les nombreux choix auxquels vous serez confrontés tout au long du chemin vers la parentalité.
De plus ces questions pertinentes montrent votre position d’acteur sans remettre en question les compétences du personnel soignant. Ce sont les bases d’une communication efficace et bienveillante.
L'acronyme BRAIN signifie: Bénéfices, Risques, Alternatives, Intuition et « Nothing » : Rien.
🌱 Bénéfices
Quels sont les avantages associés à cette décision? Quels éléments positifs en résulteraient ?
🌱 Risques
Quels sont les risques associés à cette décision? Sont-ils plus importants que les bénéfices, ou sont-ils négligeables ?
🌱 Alternatives
Y a-t-il des alternatives? Si oui, quelles sont-elles ?
🌱 Intuition
Quel est mon ressenti ?
🌱 « Nothing » : Rien
Que se passerait-il si l’on ne faisait rien ? Si l’on attendait ?
Cet outil peut s’appliquer aux décisions qui touchent les interventions médicales sur la maman mais aussi sur le bébé. Il peut aussi être utilisé hors grossesse. Au-delà de son utilisation au moment de la rédaction du projet de naissance, il s’avère aussi très utile pendant l’accouchement lorsqu’une situation que vous n’avez pas prévue se présentera.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les interventions qui sont habituellement proposées lors des accouchements en maternité, vous pouvez vous renseigner auprès du personnel soignant qui s’occupe de votre suivi. Alternativement, je propose des rendez-vous sur ce thème, en ligne ou dans la région d’Aix-Marseille.
L'Abre de Vie - Le Blog
Maïlys, doula en Provence. Bienvenue sur mon blog où je vous partage ma philosophie et quelques uns de mes outils.
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