Si vous me croisez sur les réseaux sociaux ou me lisez régulièrement, vous savez que j'aime beaucoup l'approche développée par Spinning Babies. Si vous lisez l'anglais, je vous recommande chaleureusement de visiter leur site qui est une mine d'informations très exhaustives. Malheureusement il existe très peu de ressources en Français autour de Spinning Babies. Je vous propose donc ici une des postures qu'ils recommandent très souvent : Forward Leaning Inversion, ou l'inversion en avant. A qui s'adresse cette posture ? Elle s'adresse à toutes les futures mamans, quelque soit l'avancée de la grossesse. Cette posture fait de la place dans le bas de l’utérus et aide les bébés à se positionner. Pratiquée régulièrement, elle équilibre les ligaments qui soutiennent l'utérus. Un côté peut être plus court que l'autre, (suite à une chute, un défaut postural, un accident de la route, etc.) créant un déséquilibre. Ce déséquilibre peut influer sur la posture du bébé et son engagement dans le bassin pour l'accouchement. Contrairement à certaines idées reçues elle est bénéfique pour tous les bébés quelque soit leur présentation, et pas seulement ceux en siège. Comment faire?
Combien de temps : Environ 30 secondes ou 3 respirations (remontez avant si vous ressentez un vertige) A quelle fréquence : une fois par jour Contre indications : hypertension artérielle ou autre risque d'AVC, douleurs utérines dont la cause n’est pas identifiée, problèmes de placenta (dont saignements), large excès de liquide amniotique. Avec une pratique quotidienne, la sensation de tête lourde devrait s’estomper en quelques jours. Ecoutez votre corps et votre intuition, ne forcez pas. Si vous êtes dans votre 3ème trimestre et n’avez pas encore l’habitude, vous pouvez commencer sur une surface moins haute que celle du canapé. Pour aller plus loin, consultez la page de cette posture sur le site SpinningBabies.com Crédit photo www.larbredevie.eu
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Mais saviez-vous que même tête en bas, il existe des nuances qui influent sur la durée de l'accouchement, et même sur la douleur ressentie ?
Dos vers l'avant - gauche : une position idéale
Surtout si maman est immobilisée (dans le cas d'une forte péridurale par exemple), bébé peut avoir du mal à trouver son chemin, et peut s’engager d’une manière qui rend les choses compliquées. Par exemple, bébé peut présenter sa tête de manière défléchie présentant un périmètre crânien plus élevé que lors d'une présentation tête fléchie.
Ceci peut rendre la descente plus lente, plus pénible, et il peut être nécessaire d'intervenir médicalement (extraction instrumentale (ventouse, forceps), épisiotomie, césarienne...).
De plus, lorsque bébé a son dos contre le dos de sa mère, son crâne va frotter contre le bas de la colonne vertébrale qui est riche en terminaisons nerveuses, créant ainsi inconfort et douleurs en fin de grossesse et pendant le travail: les fameuses contractions dans les reins. Attention ! De nombreux bébés dont la présentation en fin de grossesse n'est pas idéale font leur rotation pendant le travail (ou juste avant) sans complications. Il ne s'agit pas de s'alarmer, car si vous gardez une bonne mobilité votre corps et votre bébé feront le reste instinctivement. On parle ici principalement de mesures de confort pendant le travail et non de risques. Comment aider bébé à adopter une bonne position au cours de la grossesse ? Il existe des techniques pour créer de l'espace dans l'utérus pour aider bébé à adopter une position optimale. Ces techniques peuvent aider les bébés en siège et transverse à se positionner tête en bas, mais aident aussi les bébés à prendre cette fameuse position optimale une fois la tête en bas. Quelques minutes par jour (ou quelques fois pendant la semaine) en fin de grossesse suffisent souvent à influencer la position du bébé positivement, donnant plus de probabilités pour un accouchement plus court et moins pénible ! Quelques conseils au quotidien : De la marche régulière mettra du mouvement dans le bassin, qui allié à la gravité de la position debout favorisera une position optimale. Les positions sur le dos, ou semi-allongée (exemple : sur le canapé) favorisent la position postérieure (dos de bébé contre votre dos) que l'on cherche justement à éviter. Préférer les positions qui font de la place dans l'utérus, avec le ventre vers l'avant : couchée sur le côté, assise penchée légèrement vers l'avant ...
La posture de l'inversion en avant (Forward Leaning Inversion en Anglais), que je détaille dans cet article. 30 secondes par jour suffisent à créer de l'espace dans l'utérus et à promouvoir l'équilibre des ligaments. Elle est vraiment efficace !
La technique de l'écharpe, ou "Manteada", une technique mexicaine qui vise à relâcher les ligaments utérins et muscles abdominaux à l'aide d'un foulard. Pour ne rien gâcher c'est très, très agréable ! Voir l'article complet ici. La pratique du Yoga Prénatal peut être bénéfique si votre instructeur est sensibilisé à l'approche de la position du bébé. Dans tous les cas, les étirements spécifiques seront là pour créer de l'espace et rééquilibrer le corps. Et si vous souhaitez aller plus loin, le site Spinning Babies (en anglais) offre de nombreuses ressources pour influencer la position du bébé pendant la grossesse, et aider à la progression pendant le travail. Saviez vous qu'une vaste étude (comprenant 616 femmes) avait été faite pour chiffrer l'impact de l'accompagnement des accouchements par les doulas, sur le nombre d'interventions médicales ? Je vous propose aujourd'hui l'étude de Houston, traduite du livre de Pam England "Birthing from within". Pour étudier l'impact des doulas, une vaste étude a été menée à l'hôpital Jefferson Davis de Houston, au Texas. Dans l'étude de Houston, toutes les mères étaient des mères accouchant pour la première fois. Il y avait 412 femmes assignées au hasard à l'un des deux groupes. Le premier groupe (212 mères) s'est vu attribuer une doula active, dont le soutien incluait du contact physique, des suggestions et des encouragements verbaux. Les 200 mères du deuxième groupe s'est vu attribuer une doula qui s'est assise tranquillement dans un coin et a pris des notes tout au long du travail, mais n'a pas touché ni parlé à la mère. Le groupe de contrôle était composé de 204 femmes qui ont accouché à l’hôpital sans doula. Leurs interventions à la naissance et leurs résultats ont été comparés à ceux des deux groupes assistés par les doulas. Ce tableau résume les résultats: Quelques points à connaître pour comprendre : De par sa compréhension du processus physiologique de l'accouchement, la doula veillera à ce que les besoins essentiels de la mère soient remplis : besoin de sécurité, de pénombre, de chaleur, d'intimité, de calme, de non stimulation de son cerveau "logique" ... Le besoin de sécurité peut d'ailleurs se construire dès les rendez-vous prénataux (mais ce n'est pas l'objet de l'étude), en considérant les facteurs comme le choix du lieu d'accouchement, le travail sur les peurs , etc. Le jour J de par son soutien émotionnel et ses outils de "gestion" de la douleur, la mère aura plus de facilité à lâcher prise et à plonger dans son accouchement, et notamment dans la douleur de celui ci sans se sentir menacée par cette dernière. Ceci diminuera le recours à la péridurale qui est souvent le point de départ des autres interventions à cause de sa tendance à ralentir le travail. Le plus surprenant est peut être l'impact de la doula qui n'est pas intervenue. Sa seule présence a contribué aux facteurs cités ci-dessus. On néglige souvent l'impact du "continuum". En effet, lors d'accouchements en maternité, il n'est pas rare que l'équipe change en cours de travail, et il est peut commun que la sage femme ait suffisamment de disponibilité pour accompagner la mère en continu tout au long. La doula n'est pas employée par l'hôpital, elle n'a pas d'autres obligations que de soutenir le couple et n'aura donc que très rarement à quitter la pièce. De plus, la présence calme d'une professionnelle expérimentée, dont les gestes et paroles ne traduisent aucune urgence ou stress apporte une sécurité non-négligeable au couple qui ressent logiquement que, malgré son intensité, ce qu'ils traversent n'a rien d'anormal ou d'inquiétant. Les recommandations officielles évoluent au fur et à mesure des études et des années. Mais parfois les protocoles sont bien ancrés dans les structures et les changements prennent du temps à se mettre en place. Ici je vous parle du clampage tardif du cordon ombilical. Malgré des recommandations officielles claires à ce sujet, il n’est pas systématique dans toutes maternités. Si vous souhaitez un clampage tardif pour votre bébé, n’hésitez pas à en parler lors de vos rendez-vous prénataux. Recommandations de l'OMS "Un clampage tardif du cordon ombilical (environ une à trois minutes après la naissance) est recommandé pour toutes les naissances pendant que l’on commence simultanément à dispenser les soins essentiels au nouveau-né. Un clampage précoce du cordon (moins d’une minute après la naissance) n’est pas recommandé à moins que le nouveau-né ne s’asphyxie et ne doive être transporté en réanimation." En cas de césarienne D’après l'OMS encore, la césarienne n’est pas une contre-indication intrinsèque au clampage tardif. Mais dans les faits, je n’ai jamais rencontré de femme césarisée à qui on l’ait accordé. Le personnel soignant est frileux quant aux risques d’infection et préfère généralement que l’ouverture soit recousue au plus vite. Le Dr Alan Greene a écrit : Au moment de sa naissance, ⅓ du sang du bébé est en dehors de son corps. Si l’on retarde le clampage de 90 secondes, il reçoit 60% de sang supplémentaire. Il reçoit suffisamment de fer pour l’année à venir. Il reçoit des globules blancs pour combattre les infections. Il reçoit des anticorps. Il reçoit des cellules souches pour l’aider à réparer son organisme. |
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